27 août 2008
Rendez-vous chez l'avocat dans un mois, un peu plus: 9 octobre.
J'arrête d'en parler d'ici là.
Je ne vois pas clair.
Mieux vaut attendre.
Rendez-vous chez l'avocat dans un mois, un peu plus: 9 octobre.
J'arrête d'en parler d'ici là.
Je ne vois pas clair.
Mieux vaut attendre.
L’enfance me file entre les doigts comme du sable. Je sais que la métaphore est douteuse mais elle illustre exactement mon état d’esprit. Née dans un pays étranger, mes parents n’ont jamais rien fait – il n’y a là aucun jugement de ma part mais une simple constatation factuelle – pour que je me sente être autre chose que française. Mon père qui est resté dans ce pays étranger n’a jamais semblé préoccupé par ces questions, ne semblait pas particulièrement concerné par le fait que je parlais de plus en plus mal la langue de ce pays, que je n’en lisais pas l’alphabet.
J’y ai donc passé six années. Les souvenirs me paraissent à la fois de plus en plus présents et pour autant ils s’estompent. J’’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Plus rien n’existe de cette époque. Le pays en question s’est transformé comme peut-être la France des années cinquante est devenue celle que l’on connaît aujourd’hui. Il ne reste rien du pays de mon enfance.
Le fils d'un ami de mes parents s'est pendu vendredi dernier, sous les yeux de son père. Comment penser cet événement, comment en parler avec ses proches sans tomber dans la banalité, la bêtise la plus complète?
L'extériorité de cet événement le rend opaque, inaccessible, la douleur des autres est incompréhensible.